Savoir et sentir sont 2 choses différentes, et ce qui compte c’est sentir

Le risque dans tout apprentissage, c’est de croire que les connaissances apprises sont forcément des compétences acquises.

Cela est d’autant plus vrai lorsque l’apprentissage touche le sujet si personnel du développement de soi. Face aux grands principes, face aux dogmes, il est aisé de prendre un raccourci et de se dire : c’est bon, j’ai suffisamment appris, maintenant, je SAIS forcément ce qui est bon pour moi.

Pour ma part, cela fait des mois, voire des années, que je me jette sur tout ce qui, de près ou de loin, traite du développement personnel, du self-leadership, du pouvoir de la pensée…

J’ai lu énormément de livres, assisté ou visionné un nombre incroyable d’heures de conférences, séminaires et autres vidéos.

Je me forme tous les jours avec avidité.

Des répercussions ont forcément eu lieu dans ma vie. Avec le temps, j’ai réussi à assimiler des concepts, ma pensée s’est modifiée, mon comportement également.

Je ne suis plus à ressasser sans arrêt mon passé.

Je ne me focalise plus sur des pensées négatives. Au contraire, lorsqu’une pensée négative vient à moi, je me fais un devoir de la renverser immédiatement en pensée positive.

Je ne me projette plus sans arrêt dans le futur.

Je ne suis plus dans l’interprétation continuelle des réactions des autres en fonction de ce que je dis ou de ce que je fais.

Je ne me plains plus et ne critique plus constamment le temps qu’il fait, les autres… Je fais attention à ce que ma parole soit impeccable comme l’a si bien dit Don Miguel Ruiz.

Je suis à l’écoute de mes autocritiques et je les fais taire au maximum.

Je ne me complais plus dans mon rôle de victime de la vie.

Au contraire, je reprends les commandes en devenant créatrice de ma vie.

Pour autant, ces derniers jours, mes rêves me poussent vers mes retranchements.

Depuis une semaine, mes rêves me rejouent des scènes issues de certains nœuds de mon passé : des conflits familiaux, des difficultés rencontrées avec certaines de mes relations.

Au regard de tous les enseignements que j’ai suivis, de toutes les connaissances en développement personnel que j’ai acquises, je pensais, jusqu’à présent et à tort,  avoir traité ces points douloureux de mon passé.

Il n’en est rien.

J’ai juste joué à cache-cache avec eux. Sous couvert que l’essentiel réside dans le présent, j’ai cherché à faire taire ces épisodes douloureux. Sous prétexte de ne plus ressasser mon passé, j’ai enfoui ces nœuds tout au fond de moi. En fait, j’ai tout simplement refoulé mes émotions. Je les ai intellectualisées pour ne plus ressentir leurs effets négatifs.

François Lelord a écrit une phrase d’une justesse incroyable sur l’apprentissage : 

« Les élèves écoutent la moitié de ce que dit le professeur, ils comprennent la moitié de ce qu’ils ont écouté, ils retiennent la moitié de ce qu’ils ont compris, et ils se servent de la moitié de ce qu’ils ont retenu. »

L’essentiel de cette citation réside, à mes yeux, dans ce verbe : « se servir ».

Mes rêves m’ont fait comprendre que certes j’ai beaucoup appris ces derniers temps. J’ai même mis en œuvre certains concepts dans ma vie de tous les jours. Pour autant, il me reste une phase essentielle qui est la mise en œuvre sur les nœuds majeurs qui continuent de me hanter.
Or s’il y a bien une chose que j’ai retenu de ces 5 dernières années de maladie, c’est que toutes les émotions refoulées finissent tôt ou tard par se manifester via notre corps.

Maintenant que, grâce à mes apprentissages, j’ai les outils pour comprendre mes émotions, je les mets enfin en pratique. Depuis le début de cette semaine, je travaille sur moi en profondeur. Je creuse au plus profond de moi jusqu’à laisser éclater ma rancœur. En creusant, je me rends compte que j’ai cherché à pardonner, sans tenter de me rassurer moi, sans m’apporter tout l’amour nécessaire à ma reconstruction.

Car la clef est là, l’amour de soi !

Alors, ce matin, j’ai pris la décision de laisser partir ma rancœur en pardonnant aux autres et à moi-même. Car je suis persuadée, que plus je pardonnerai réellement, plus je guérirai mon cœur de toute cette souffrance emmagasinée, et plus je serai en capacité de m’aimer inconditionnellement.

Ce processus n’est bien sûr pas un processus d’une semaine.

Il me faudra creuser tous les jours un peu plus.

Il me faudra hurler encore et encore ma colère afin de vider tout ce puits d’émotions jusqu’à présent refoulées.

Mais maintenant, je sais que je suis vraiment sur le chemin de ma transformation. Car mon savoir n’est plus un savoir uniquement basé sur l’intellect. Non, il se décline dorénavant plus profondément, au cœur de mes émotions et de mes sensations.

C’est pourquoi, maintenant je peux affirmer comme l’a dit François Lelord :

Savoir et sentir sont 2 choses différentes, et ce qui compte c’est sentir 

PS : Photo prise sur un mur de la ville de Vannes

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