Comment vivre sereinement les événements?

Ce week-end, j’ai invité des amis à venir manger à la maison. L’un d’entre eux n’a pas desserré les dents de la soirée. Mais pourquoi me fait-il la tête ?…

Pendant un mois, j’ai travaillé non-stop sur un gros projet. Je l’ai rendu la semaine dernière à mon client. Depuis, il ne m’a toujours pas fait de retour. Il est évident que mon travail ne convient pas…

Une amie a oublié de me fêter mon anniversaire. Maintenant, je sais qu’elle ne s’investit pas autant que moi dans notre amitié…

Mon fils est rentré du collège avec une mauvaise note à une évaluation surprise en maths. Voilà ce que ça fait de ne pas travailler ses leçons au fur et à mesure…

Depuis une semaine, je ressens une forte douleur au bas du dos. Il faut vite que je passe des examens médicaux. Je suis sûre d’avoir quelque chose de grave…

Manon n’a pas répondu à mes derniers textos et mails. Elle est en colère contre moi parce que je n’ai pas pu l’aider lorsqu’elle me l’avait demandée…

Et pourtant.

Mon ami qui n’a pas desserré les dents est peut-être tout simplement fatigué, soucieux… Mais je n’en sais rien ! La seule chose sûre, c’est qu’il n’a pas parlé de la soirée.

Mon client a peut-être adoré mon travail mais n’a pas pensé à m’en faire un retour… Mais je n’en sais rien ! La seule chose sûre, c’est que je n’ai pas encore eu l’avis de mon client sur ma prestation.

Mon amie qui a oublié mon anniversaire était peut-être occupée par ailleurs le jour J… Mais je n’en sais rien ! La seule chose sûre, c’est qu’elle ne m’a pas souhaité mon anniversaire.

La note de mon fils à son évaluation surprise vient peut-être du fait qu’il n’avait pas bien compris l’énoncé malgré qu’il connaisse parfaitement sa leçon… Mais je n’en sais rien ! La seule chose sûre, c’est qu’il a eu un 6/20 à une évaluation surprise de maths.

Ma douleur au dos est peut-être tout simplement due à un lit trop mou… Mais je n’en sais rien ! La seule chose sûre, c’est que j’ai une douleur au bas du dos.

Si Manon n’a pas répondu à mes textos et mails, c’est peut-être parce qu’elle ne trouve pas le temps de se poser pour y répondre… Mais je n’en sais rien ! La seule chose sûre, c’est que, jusqu’à présent, je n’ai pas eu de réponse à mes sollicitations.

Peut-être, tout comme moi, avez-vous déjà vécu l’une ou l’autre de ces situations ?

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Mais savez-vous ce qu’elles ont toutes en commun ?

Elles sont toutes teintées d’un jugement des circonstances.

Nous pouvons parfois avoir tendance à ne pas être de purs spectateurs de la réalité. Au contraire, nous percevons les événements vécus via les lunettes déformantes de nos croyances, nos préjugés, nos a priori, nos étiquettes, nos blessures…

Nous nous éloignons alors des faits qui sont les seules données objectives de la situation. Nous rentrons donc dans des interprétations. Et nous devenons à la fois le scénariste de nos projections et le metteur en scène de nos propres réactions face à notre vision déformée de la réalité.

Car nos pensées issues de nos jugements entraînent automatiquement nos propres réactions. Et malheureusement, celles-ci finissent souvent disproportionnées par rapport aux faits.

Alors pourquoi continuer à se faire du mal ?

Pourquoi continuer à s’enfermer dans une vision déformée de la réalité ?

Parce que notre cerveau nous pousse à le faire !

Notre cerveau nous fait croire que nos pensées sont le reflet de la réalité. ​

Nous ne sommes alors pas conscients que nos attentes ne sont que le fruit de notre imagination, de nos opinions. Et nous pensons à tort que ce sont des faits absolus, sûrs et certains.

Cela signifie donc que pour sortir du cycle des interprétations / projections, il est nécessaire d’entamer une démarche consciente de recherche des faits. Il est nécessaire de redevenir un spectateur de la vie, sans arrière-pensée.

Cela passe donc par une observation minutieuse des événements. Tout en taisant, dans un premier temps, l’influence de nos émotions et sentiments.

Ainsi, nous nous ouvrons à l’acceptation des choses telles qu’elles sont, plutôt que telles qu’on espère qu’elles soient.

Et nous pouvons nous ouvrir à l’autre sans un arrière-gout de jugement.

Cela évite donc bien des conflits, de la violence envers les autres et soi-même et de la souffrance !

Bien sûr, mon idée n’est pas de vous pousser à devenir des robots froids, des personnes qui taisent leurs émotions sous couvert de ne pas ternir la réalité de projections intempestives.

Au contraire, être à l’écoute de ses émotions est essentiel. Nos sentiments sont des alertes de la bonne ou de la mauvaise prise en compte de nos besoins. Il est donc important de les vivre en pleine conscience (nous aborderons ce sujet dans un autre article).

Non, je vous invite à prendre suffisamment de recul par rapport à une situation pour ne pas vous laisser emporter dans les considérations hasardeuses de vos jugements.

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Enfin, pour finir, j’aimerais préciser que ce principe d’observation neutre de la réalité ne vient pas d’une dernière tendance en développement personnel. Non, cette façon de penser n’a pas d’âge. Car c’est une vérité universelle et intemporelle. Pour preuve, j’aimerais partager avec vous un conte chinois qui aurait été raconté par Lao Tseu.

Un pauvre chinois suscitait la jalousie des plus riches du pays parce qu’il possédait un cheval blanc extraordinaire. Chaque fois qu’on lui proposait une fortune pour l’animal, le vieillard répondait :
« Ce cheval est beaucoup plus qu’un animal pour moi, c’est un ami, je ne peux pas le vendre. »

Un jour, le cheval disparut. Les voisins rassemblés devant l’étable vide donnèrent leur opinion :
« Pauvre idiot, il était prévisible qu’on te volerait cette bête. Pourquoi ne l’as-tu pas vendue ? Quel Malheur ! »

Le paysan se montra plus circonspect :
« N’exagérons rien, dit-il. Disons que le cheval ne se trouve plus dans l’étable. C’est un fait. Tout le reste n’est qu’une appréciation de votre part. Comment savoir si c’est un bonheur ou un malheur ? Nous ne connaissons qu’un fragment de l’histoire. Qui sait ce qu’il adviendra ? »

Les gens se moquèrent du vieil homme. Ils le considéraient depuis longtemps comme un simple d’esprit. Quinze jours plus tard, le cheval blanc revint. Il n’avait pas été volé, il s’était tout simplement mis au vert et ramenait une douzaine de chevaux sauvages de son escapade. Les villageois s’attroupèrent de nouveau :
« Tu avais raison, ce n’était pas un malheur mais une bénédiction. »
« Je n’irais pas jusque-là, fit le paysan. Contentons-nous de dire que le cheval blanc est revenu. Comment savoir si c’est une chance ou une malchance ? Ce n’est qu’un épisode. Peut-on connaître le contenu d’un livre en ne lisant qu’une phrase ? »

Les villageois se dispersèrent, convaincus que le vieil homme déraisonnait. Recevoir douze beaux chevaux était indubitablement un cadeau du ciel, qui pouvait le nier ?
Le fils du paysan entreprit le dressage des chevaux sauvages. L’un d’eux le jeta à terre et le piétina. Les villageois vinrent une fois de plus donner leur avis :
« Pauvre ami ! Tu avais raison, ces chevaux sauvages ne t’ont pas porté chance. Voici que ton fils unique est estropié. Qui donc t’aidera dans tes vieux jours ? Tu es vraiment à plaindre. »
« Voyons, rétorqua le paysan, n’allez pas si vite. Mon fils a perdu l’usage de ses jambes, c’est tout. Qui dira ce que cela nous aura apporté ? La vie se présente par petits bouts, nul ne peut prédire l’avenir. »

Quelque temps plus tard, la guerre éclata et tous les jeunes gens du village furent enrôlés dans l’armée, sauf l’invalide.
« Vieil homme, se lamentèrent les villageois, tu as de la chance, tu avais raison, ton fils ne peut plus marcher, mais il reste auprès de toi tandis que nos fils vont se faire tuer. »
« Je vous en prie, » répondit le paysan, « ne jugez pas hâtivement. Vos jeunes sont enrôlés dans l’armée, le mien reste à la maison, c’est tout ce que nous puissions dire. Dieu seul sait si c’est un bien ou un mal. »

Barbara

4 réflexions sur “Comment vivre sereinement les événements?”

  1. BET Bernadette

    Bonjour
    J’ai beaucoup aimé cet article (.. comme toujours ..)
    Coïncidence, j’ai vu un film mercredi soir sur France 2, « une chance sur six », …. et le conte chinois ci-dessus noté me venait à l’esprit pendant tout le film !! tu fais des articles très fort, continue, superbe – bisous

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