Très récemment, j’ai vécu une situation où je me suis retrouvée dans une posture de victime. Mon aîné, en pleine période d’adolescence, a tendance à sur-réagir dès lors qu’il se sent frustré. Le Non est alors souvent synonyme de bouderie et de commentaires acerbes de sa part. Il y a quelques jours, le jour de mon anniversaire plus exactement, il a par 2 fois eu de telles réactions. Cela m’a profondément énervé. « Comment pouvait-il être aussi injuste, être aussi égoïste et gâcher ainsi mon anniversaire ? » Sans m’en rendre compte, je l’ai rendu coupable de mes sentiments. Je me suis mise en victime de mon adolescent. Or donner à mon fils la responsabilité de mon bien-être émotionnel est une bien lourde tâche qu’il ne doit et surtout ne peut pas avoir. Car mon bien-être émotionnel ne dépend que de moi et de mes pensées.
La raison pour laquelle j’ai éprouvé de la colère à ce moment-là n’est pas due à la réaction de mon fils mais uniquement à mes pensées face à cette réaction. Cette distinction est essentielle à comprendre.
Dans un cas, je suis dans une posture de victime. Dans l’autre, je garde mon pouvoir, ma responsabilité.
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Oui Barbara, énormément, merci beaucoup.
Je me rends compte que j’étais une personne impulsive, colérique et jalouse. Je pensais cela bien en justifiant que j’étais entière et franche. Aujourd’hui je me rends compte que tout simplement il suffisait de gérer ces émotions. Je ne savais pas cela, je l’apprends tout juste 😲
Encore merci 🙂
Oui Barbara merci cela m’aide énormément, tout comme ta méthode que j’ai acquise il y a plusieurs mois et qui m’a sortie de l’impasse dans laquelle j’étais à ce moment là.
Merci aussi pour tes newsletters régulières, elles me permettent de me remémorer les gymnastiques mentales que j’ai à faire tous les jours.
Je suis loin d’avoir compris mes blessures mais ton article me pousse à persévérer.
Est ce que nos blessures viennent forcément de la petite enfance ou peuvent elles également venir de l’âge adulte ?
Merci beaucoup pour ton commentaire Lodie. Cela me touche particulièrement.
Tout comme toi, les blessures est un sujet qui m’interpelle beaucoup en ce moment. Je partagerai dans de futurs articles mes prises de conscience sur ce sujet.
Pour répondre à ta question, les 5 blessures de l’âme (Trahison, Abandon, Humiliation, Rejet, Injustice) sont des blessures profondément ancrées en nous. Elles se sont gravées dans notre subconscient lors de notre enfance. Mais depuis elles nous accompagnent dans notre vie d’adulte car elles conditionnent nos pensées et donc par extension nos émotions et nos comportements / relations aux autres. C’est pour cela que l’on est amené à revivre encore et encore les mêmes blessures. Tout simplement parce que nos schémas cognitifs sont actuellement câblés de cette façon.
Pour autant, nous ne sommes pas nos blessures. En devenant observateur de nos pensées, nous pouvons modifier petit à petit nos schémas cognitifs pour ne plus surréagir mais au contraire contrôler nos réaction. Comme toujours, cela ne se fera pas d’un coup de baguette magique 😉 Comme tu l’as si bien dit, ce sont des gymnastiques mentales à faire et refaire pour qu’elles deviennent automatiques.
J’espère que cela t’aide.
« Lorsque je suis en réaction, c’est que je suis dans mes blessures »
Ces blessures sont elles forcément issues de notre petite enfance ?
A quel moment nos réactions sont-elles justifiées ?
Bonjour Barbara,
Ton article est essentiel ! Je vois aussi la responsabilité comme la base de beaucoup de chose (d’une vie ?).
Prendre la responsabilité = prendre les rênes pour moi 🙂
Depuis un stage en communication non violente, j’arrive de plus en plus souvent à prendre la responsabilité de mes émotions, à les accepter… Et comme par magie… Pffft ! Ça laisse de la place pour l’amour. Ça m’aide aussi à mieux me connaître, et à laisser les émotions des autres… Aux autres.
Après, cela ouvre tellement de possibles, que j’en ai le vertige… En ce moment, ce sont mes peurs que j’ai du mal à accepter, et je mélange aussi peur et prudence…
Merci pour ton partage.
Merci pour ton partage Stéphanie.
J’aime beaucoup lorsque tu dis que ça laisse de la place pour l’amour. Car en effet, ne plus être dans le contrôle du comportement des autres et accepter de prendre sa responsabilité est un vrai acte d’amour. Amour de soi et amour des autres.
Bonne continuation dans ton cheminement
« Lorsque je suis en réaction, c’est que je suis dans mes blessures » alors à quel moment nos réactions sont elles justifiées ?
Merci Lodie pour ta question.
En fait, à mes yeux, toutes les réactions sont justifiées. C’est tout simplement la réaction que tu as eu à un certain moment en fonction de ton niveau de conscience du moment. Elle est justifiée car c’est elle que tu as. Ce n’est pas parce qu’elle pointe sur une blessure qu’elle est mauvaise en soi. Ce n’est ni bon, ni mauvais. Il n’y a pas de jugement à avoir. C’est ta réalité actuellement.
Pour autant, si cette réaction ne te convient pas, tu n’es nullement bloquée dedans. Tu peux, si tu en ressens le besoin, te libérer du passé qui t’emprisonne. Et c’est donc là que prendre sa responsabilité est essentiel.
J’espère que cela t’aide dans ton cheminement.
Barbara
Ping : Dialogue avec les ombres – Rapha IRL
C’est plus clair, mais la façon d’analyser une réaction reste encore floue. Par exemple dans une conversation comment prendre le temps de faire cette analyse sans perdre le fil de la conversation? Afin de répondre de façon à exprimer clairement ses besoins à l’autre, sans être dans une réaction excessive?
En fait, cela se fait petit à petit. Au début, à postériori. Pour beaucoup nous sommes coupés de nos pensées, de nos émotions, de nos ressentis physiques. Nous ne sommes pas conscients de ce que l’on vit réellement. Aussi, dans un premier temps, le travail à faire ne se fait pas au cours de la conversation qui nous pousse dans nos retranchements. Il se fait à posteriori. Pour ma part, j’ai beaucoup utilisé l’écriture pour mieux me connaître. Écrire ce qui s’est passé, ce que j’ai ressenti a vraiment été une aide pour prendre le temps d’analyser mon vécu. Cela m’a permis de pointer du doigt ce qui ne fonctionnait pas dans mes habitudes de vie. Cela m’a permis également d’identifier mes blessures. C’est une première étape importante car tout changement passe nécessairement par une prise de conscience.
Ensuite, à force de devenir consciente de mes ressentis physiques, de mes émotions, de mes pensées, j’arrive maintenant rapidement à déceler lorsque quelque chose bloque. Je suis maintenant à même d’entendre sonner l’alarme pour réussir à apaiser mon mental et à ne pas entrer dans une réaction excessive. Alors, je n’y arrive pas tout le temps. Comme je l’ai dit, j’ai encore tendance à prendre une posture de victime. Mais c’est OK. Cela fait parti du processus.
Merci pour ce post . C’est très clair et votre exemple bien choisi . Reste à expérimenter soi-même ,pointer nos blessures et prendre la responsabilité de son émotion . J’attends la suite avec impatience !
Oui, Simone, tu as tout à fait raison. Tout passe par la mise en œuvre et l’expérimentation! Mais toujours en bienveillance 😉
A très vite pour la suite
Merci pour ce post . C’est très clair et votre exemple bien choisi . Reste à expérimenter soi-même ,pointer nos blessures et prendre la responsabilité de son émotion . J’attends la suite avec impatience !