3 étapes pour développer son optimisme

J’ai été récemment amenée à lire le livre La Force de l’Optimisme de Martin Seligman.
Et là, j’ai fait une incroyable découverte.
Je dis incroyable parce que j’ai enfin plus mettre un nom sur un mal qui me ronge depuis toute petite. Je suis pessimiste, ou pour être plus spécifique, j’ai des réactions pessimistes face à l’adversité.

Dans ce livre, on peut lire que le pessimisme face à l’adversité peut, entre autres :

Favoriser la dépression : j’en ai fait 2

Créer un état d’inquiétude : je me pose toujours 36 000 questions et j’imagine toujours les événements qui pourraient arriver. Ça m’occasionne beaucoup de stress et de blocage. Or, si l’événement qui arrive confirme malheureusement mes craintes, ce travail d’anticipation ne m’empêche pas de le vivre comme une catastrophe

Entrainer des problèmes de santé : cela fait 4 ans que je passe régulièrement par la case hôpital (opération du canal carpien gauche – puis un an plus tard du droit – hospitalisation pour un état de mal migraineux – laser du col de l’utérus – hystérectomie en mars dernier).

Par contre, même si je suis pessimiste face à l’adversité, cela ne veut pas dire que je vois sans arrêt la vie en noir. Non, au contraire, je suis quelqu’un de joyeuse, j’aime la vie.

Ce n’est pas ma vision de la vie qui est à changer mais bien ma perception de l’adversité, mon mode explicatif des événements.
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Bien sûr, tout n’est pas noir dans mon pessimisme. Il me donne aussi une certaine lucidité qui est nécessaire car il m’amène à mieux penser mes décisions et mes choix.

C’est pourquoi je veux développer un optimisme pondéré, « intelligent » qui concile réalisme et esprit critique.

Une fois ceci dit, je fais quoi ?

Tout d’abord, comme dans tout travail sur soi, avant de faire le premier pas, il faut d’abord savoir d’où je pars.

Comprendre mon mode de réaction face à l'adversité

Je ne sais pas vous, mais moi, j’ai la mauvaise habitude face à une difficulté, de me dire :

« C’est de ma faute… »
« Ça ne changera jamais »,  » Ça ne pouvait que forcément se passer comme ça ».
« C’est normal que je n’y arrive pas, de toute manière, je suis bonne à rien… »

Dans ces 3 affirmations, 3 caractéristiques ressortent :

  • Je me sens toujours responsable de l’événement. C’est moi le coupable.
  • Je donne un caractère permanent aux conséquences. C’est la loi de Murphy : « Si une chose peut mal tourner, elle va infailliblement mal tourner ».
  • Je généralise le problème en me rabaissant entièrement.
    Non seulement je suis la cause du problème, mais en plus je ne m’en sortirai jamais car c’est toute ma personne qui est bonne à jeter…

Non seulement je suis la cause du problème, mais en plus je ne m’en sortirai jamais car c’est toute ma personne qui est bonne à jeter…

Et ces affirmations pessimistes reviennent et reviennent inlassablement face à chaque situation que j’estime difficile. Cela devient mon leitmotiv.

Admettre que mes pensées face à l'adversité ne sont que des croyances

Lorsque je pense ne pas pouvoir surmonter un problème, ne pas pouvoir faire telle ou telle chose, je ne fais que renforcer ma conviction d’être incapable.
Et malheureusement cette croyance me semble légitime et tout à fait rationnelle (elle vient de moi, et qui mieux que moi me connait!).
Mais, cela a pour conséquence que je me sente impuissante et que je baisse mon estime de moi.

En effet, mon habitude de penser façonne ma vie. Je suis ce que je pense.

Mes pensées m’amènent à croire mes interprétations comme une spécificité durable de mon comportement alors que ce n’est qu’un comportement contextuel.

Il est donc temps d’agir en me dotant d’un nouveau modèle de pensées, d’une nouvelle façon d’envisager l’adversité, en développant mon optimisme afin de me pousser vers l’action positive.

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M'armer de nouvelles façons d'envisager l'adversité

Maintenant que j’ai identifié mes pensées automatiques face l’adversité, je peux mettre en place 2 actions possibles :

  • Je détourne mon attention de ces pensées oppressantes
  • Je les remets en cause.

Le détournement d'attention

Dans certaines situations qui demandent une action immédiate, je ne peux pas me permettre de prendre le temps d’analyser mes pensées et de les réfuter. Il faut que j’agisse vite, que je me concentre sur ce que je fais sans aucune distraction.
Cela peut être le cas en pleine présentation, où je ne dois surtout pas perdre le fil de mes idées malgré la remontrance de mon supérieur. Je dois quoiqu’il advienne restée absorbée, concentrée sur mon travail.
Il me faut donc détourner mon attention de ces pensées oppressantes.

a- J'essaie de reprendre conscience du moment présent

Pour faire ça, je focalise toute mon attention sur un point de mon environnement (un objet par exemple). J’en détaille chaque partie le plus minutieusement possible.
Ces informations issues de mes sens, ma vue dans ce cas (mais je peux aussi dans certains cas me concentrer sur ma respiration si mon attention n’est captée par aucun objet), me permettent de quitter cet état émotionnel pour me concentrer sur le moment présent.

b- Je note mes pensées parasites dans un carnet

Parfois, même si je ne suis pas dans une situation qui nécessite une action immédiate, l’environnement peut tout de même ne pas être propice à une bonne réflexion. Je dois donc également détourner mon attention pour arrêter de ruminer.
Dans ce cas, j’utilise un outil fort pratique : je note mes pensées parasites dans un carnet que je promène tout le temps avec moi. Cela me permet de me libérer immédiatement de cette pression négative tout en sachant que j’aurai le loisir d’y travailler dessus ultérieurement.

Car en effet, dans les 2 cas ci-dessus, si je veux faire un vrai travail sur moi-même, je ne peux pas me contenter d’un détournement d’attention et je dois toujours prévoir de m’allouer un temps ultérieur pour étudier ce qui m’a préoccupée :
« Assez pour l’instant! J’y repenserai ce soir de retour à la maison, une fois que je serai au calme et dans un environnement propice à ma réflexion. »

La remise en cause de mes explications pessimistes face à l'adversité

Afin de m’éloigner de mon interprétation pessimiste de l’adversité et de mon attitude défaitiste qui en découle, je dois contredire mes pensées.

Cette cause se rapporte-t-elle uniquement de mon fait? N’y a-t-il pas d’autres personnes ou circonstances qui peuvent en être responsables?

Cette cause est-elle vraiment obligée de se reproduire dans tous les cas? Ou ne dépend elle pas plutôt d’une situation précise?

Ce problème est-il vraiment lié à moi dans mon ensemble, concerne-t-il vraiment tous les domaines de ma vie? Ou n’y a-t-il pas plutôt une cause particulière?

Pour répondre à toutes ces questions :

  • Je dois partir à la recherche de faits réels, et non plus me cantonner à mes interprétations
  • Je dois partir à la recherche d’explication de rechange. Ma tendance pessimiste me pousse à ne voir que l’explication la moins bénéfique pour moi. Or, rares sont les situations où il n’y a qu’une seule cause.
  • Je dois me demander si je n’ai pas tendance à dramatiser les conséquences que j’imagine.
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Récemment, j’ai fait face à une situation qui m’a permise de mettre immédiatement à l’œuvre mes réflexions.

J’ai subi début mars une hystérectomie qui a fait suite à plusieurs mois d’immobilité liés à des traitements lourds. Mon mari a donc dû assurer seul le fonctionnement de la maison tout en subissant une charge émotionnelle forte face à l’incertitude de mes résultats.
Aussi, lorsqu’il m’a annoncée vouloir sortir avec ses potes, mes premières pensées ont été de me dire : « le pauvre, je suis tellement un poids pour lui, il en a marre d’avoir tout à gérer seul à la maison… »
J’ai commencé à ressentir une vraie angoisse et une énorme boule au ventre.

Et là, j’ai immédiatement stoppé mes interprétations erronées.
« Il est vrai que je n’ai pas pu m’occuper de la maison récemment. Mais cela est juste liée à ma maladie et à ma convalescence suite à mon opération. Et d’ailleurs je commence à aller de mieux en mieux. Je m’occupe maintenant des repas et des devoirs des enfants. Au contraire, s’il sort, c’est positif. Ça veut dire qu’il se sent suffisamment tranquille d’esprit pour me laisser seule à la maison. »
Immédiatement, la boule au ventre et l’angoisse ont disparu. Je me suis sentie légère et positive.

Le bien-être que j’ai ressenti à ce moment a été tellement fort que maintenant, chaque fois que je me sens angoissée, démoralisée ou fâchée, je m’interroge toujours sur le discours qui se déroule en moi. Cela m’amène petit à petit à mieux réagir face à l’adversité.

Et vous, êtes-vous également parasité par des pensées pessimistes face à l’adversité ?
Quels sont les outils que vous avez mis en place pour mieux appréhender ces situations ?

Barbara

10 réflexions sur “3 étapes pour développer son optimisme”

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  6. je rajouterais, quand un événement triste ou aux conséquences graves arrive, et que l’on se demande s’il l’on n’est pas un petit peu/pas mal /ou beaucoup responsable, j’essaie de réfléchir objectivement sur ma part de responsabilité, qui en général, ne peut être entière. chaque évènement de la vie est multi-factoriel, et il serait vain de vouloir et pouvoir tout contrôler.
    tirer des leçons aussi, pour éviter que des erreurs ne se reproduisent, c’ est positif et constructif aussi. On n’a droit à l’ERREUR mais ce serait une FAUTE de ne pas faire en sorte d’éviter que cela ne recommence.

  7. bonjour, j’aime bien ton blog qui pose des questions nécessaires, essentielles.

    Le carnet , ou plutôt le gros pavé de feuilles de brouillon sous la table de chevet, est un outil salvateur pour moi, et surtout pour mes nuits. J’y note mes inquiétudes pour pouvoir y repenser à tête reposée, pour éviter de tourner en rond, et lorsque je m’attèle au problème, il m’aide à hiérarchiser mes pensées.

    Comment?
    Un mal-être, une anxiété, une inquiétude, une appréhension peut naitre:
    -de la culpabilité qu’un évènement génère en moi.
    -des conséquences possibles et négatives qui pourraient suivre.

    -en ce qui concerne ma culpabilité, pour l’analyser, j’essaie comme toi de trouver plusieurs explications possibles à un comportement , une attitude , des mots qui me culpabilisent.
    Souvent, une détresse de la part de l’autre, une anxiété, une appréhension de l’autre explique des mots ou un comportement inadapté ou agressif de l’autre qui me culpabilise injustement.le problème ne vient donc pas forcément de moi, même s’il est présenté ainsi.
    Parfois , il y a une toute autre explication qui n’a rien à voir avec moi ( cela renvoit à ton exemple concernant l’envie de sortir de ton mari qui a un besoin de prendre du temps pour lui, ce qui est nécessaire à chacun, indépendamment de tout contexte).
    je n’ai donc aucune raison dans ces 2 cas d’éprouver de la culpabilité, d’établir un lien unique de causalité entre moi et l’évènement « culpabilisant ».

    -en ce qui concerne les conséquences négatives possibles d’un évènement :
    j’essaie d’imaginer les différents cas possibles, qui pourraient se présenter, la probabilité de chacun des cas. Et souvent, le « pire est le moins sûr. » (meme s’il peut dans 0,00…001% se produire). face à ce risque non nul, cela me rassure donc de réfléchir sur une solution adaptée à chaque cas, pour anticiper un minimum au cas où( c’est mon côté obsessionnel), mais là encore il faut faire un exercice très difficile de LACHER PRISE:
    #en renonçant à tout contrôler, car ce n’est pas la vraie vie, (la vie est faite d’imprévus, et oui, sinon ce ne serait vraiment pas drôle)
    #en apprenant à se faire CONFIANCE, on trouvera bien une façon adaptée, jamais parfaite , mais quand même correcte pour continuer à avancer, au moment voulu, avec les éléments qu’on aura à ce moment. cela ne sert à rien de trouver coût que coût un plan exact d’action tout de suite quand on a pas toutes les données. en plus on a déjà anticipé avec son petit carnet magique, on a fait le minimum.
    # et sutout: respirer, relativiser, partir en vacances, voir des amis, profiter des bonheurs qu’on a au quotidien, VIVRE

    dur dur, facile à dire…

    1. Merci beaucoup Anh Dao. Ton commentaire me touche particulièrement.
      Il est vrai qu’anticiper les conséquences négatives peut aider dans certains cas. J’ai moi aussi cette tendance à me représenter comment un événement futur peut se dérouler. Mais évidemment, comme tu le dis si bien, il n’est jamais sûr à 100% que cela se produise comme dans mes estimations. Il est donc sain de se préparer, mais malsain de vouloir tout contrôler. D’autant plus que cela me maintient dans une énergie négative. Cela me fait d’ailleurs penser à une citation de Mark Twain « J’ai eu de nombreux soucis dans ma vie, mais la plupart d’entre eux ne se sont jamais réalisés »

  8. Très bel article. Je sais qu’en periode de stress les mêmes angoisses me reveillent à ne plus savoir le lendemain si les conséquences que j’ai imaginées sont réelles ou pas.
    Je me suis confiée un jour à un ami qui m’a conseillé d’avoir un cahier prêt de mon lit. Et du coup quand ça arrive, je le note. Ça me permait de me rendormir, mon cerveau sait que je ne vais pas oublier. Et le lendemain,
    J’ai la possibilité de comprendre ce qui me stress réellement.

    1. Merci Carole pour ton commentaire.
      J’adore les carnets. J’en ai partout. Noter nos préoccupations sert vraiment de décharge émotionnelle, ça libère l’esprit.
      Le pouvoir de l’écriture est vraiment très grand. Il permet de creuser là où ça bloque pour construire notre vie rêvée.

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