Récemment, j’ai fait face à une situation qui m’a permise de mettre immédiatement à l’œuvre mes réflexions.
J’ai subi début mars une hystérectomie qui a fait suite à plusieurs mois d’immobilité liés à des traitements lourds. Mon mari a donc dû assurer seul le fonctionnement de la maison tout en subissant une charge émotionnelle forte face à l’incertitude de mes résultats.
Aussi, lorsqu’il m’a annoncée vouloir sortir avec ses potes, mes premières pensées ont été de me dire : « le pauvre, je suis tellement un poids pour lui, il en a marre d’avoir tout à gérer seul à la maison… »
J’ai commencé à ressentir une vraie angoisse et une énorme boule au ventre.
Et là, j’ai immédiatement stoppé mes interprétations erronées.
« Il est vrai que je n’ai pas pu m’occuper de la maison récemment. Mais cela est juste liée à ma maladie et à ma convalescence suite à mon opération. Et d’ailleurs je commence à aller de mieux en mieux. Je m’occupe maintenant des repas et des devoirs des enfants. Au contraire, s’il sort, c’est positif. Ça veut dire qu’il se sent suffisamment tranquille d’esprit pour me laisser seule à la maison. »
Immédiatement, la boule au ventre et l’angoisse ont disparu. Je me suis sentie légère et positive.
Le bien-être que j’ai ressenti à ce moment a été tellement fort que maintenant, chaque fois que je me sens angoissée, démoralisée ou fâchée, je m’interroge toujours sur le discours qui se déroule en moi. Cela m’amène petit à petit à mieux réagir face à l’adversité.
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je rajouterais, quand un événement triste ou aux conséquences graves arrive, et que l’on se demande s’il l’on n’est pas un petit peu/pas mal /ou beaucoup responsable, j’essaie de réfléchir objectivement sur ma part de responsabilité, qui en général, ne peut être entière. chaque évènement de la vie est multi-factoriel, et il serait vain de vouloir et pouvoir tout contrôler.
tirer des leçons aussi, pour éviter que des erreurs ne se reproduisent, c’ est positif et constructif aussi. On n’a droit à l’ERREUR mais ce serait une FAUTE de ne pas faire en sorte d’éviter que cela ne recommence.
bonjour, j’aime bien ton blog qui pose des questions nécessaires, essentielles.
Le carnet , ou plutôt le gros pavé de feuilles de brouillon sous la table de chevet, est un outil salvateur pour moi, et surtout pour mes nuits. J’y note mes inquiétudes pour pouvoir y repenser à tête reposée, pour éviter de tourner en rond, et lorsque je m’attèle au problème, il m’aide à hiérarchiser mes pensées.
Comment?
Un mal-être, une anxiété, une inquiétude, une appréhension peut naitre:
-de la culpabilité qu’un évènement génère en moi.
-des conséquences possibles et négatives qui pourraient suivre.
-en ce qui concerne ma culpabilité, pour l’analyser, j’essaie comme toi de trouver plusieurs explications possibles à un comportement , une attitude , des mots qui me culpabilisent.
Souvent, une détresse de la part de l’autre, une anxiété, une appréhension de l’autre explique des mots ou un comportement inadapté ou agressif de l’autre qui me culpabilise injustement.le problème ne vient donc pas forcément de moi, même s’il est présenté ainsi.
Parfois , il y a une toute autre explication qui n’a rien à voir avec moi ( cela renvoit à ton exemple concernant l’envie de sortir de ton mari qui a un besoin de prendre du temps pour lui, ce qui est nécessaire à chacun, indépendamment de tout contexte).
je n’ai donc aucune raison dans ces 2 cas d’éprouver de la culpabilité, d’établir un lien unique de causalité entre moi et l’évènement « culpabilisant ».
-en ce qui concerne les conséquences négatives possibles d’un évènement :
j’essaie d’imaginer les différents cas possibles, qui pourraient se présenter, la probabilité de chacun des cas. Et souvent, le « pire est le moins sûr. » (meme s’il peut dans 0,00…001% se produire). face à ce risque non nul, cela me rassure donc de réfléchir sur une solution adaptée à chaque cas, pour anticiper un minimum au cas où( c’est mon côté obsessionnel), mais là encore il faut faire un exercice très difficile de LACHER PRISE:
#en renonçant à tout contrôler, car ce n’est pas la vraie vie, (la vie est faite d’imprévus, et oui, sinon ce ne serait vraiment pas drôle)
#en apprenant à se faire CONFIANCE, on trouvera bien une façon adaptée, jamais parfaite , mais quand même correcte pour continuer à avancer, au moment voulu, avec les éléments qu’on aura à ce moment. cela ne sert à rien de trouver coût que coût un plan exact d’action tout de suite quand on a pas toutes les données. en plus on a déjà anticipé avec son petit carnet magique, on a fait le minimum.
# et sutout: respirer, relativiser, partir en vacances, voir des amis, profiter des bonheurs qu’on a au quotidien, VIVRE
dur dur, facile à dire…
Merci beaucoup Anh Dao. Ton commentaire me touche particulièrement.
Il est vrai qu’anticiper les conséquences négatives peut aider dans certains cas. J’ai moi aussi cette tendance à me représenter comment un événement futur peut se dérouler. Mais évidemment, comme tu le dis si bien, il n’est jamais sûr à 100% que cela se produise comme dans mes estimations. Il est donc sain de se préparer, mais malsain de vouloir tout contrôler. D’autant plus que cela me maintient dans une énergie négative. Cela me fait d’ailleurs penser à une citation de Mark Twain « J’ai eu de nombreux soucis dans ma vie, mais la plupart d’entre eux ne se sont jamais réalisés »
Très bel article. Je sais qu’en periode de stress les mêmes angoisses me reveillent à ne plus savoir le lendemain si les conséquences que j’ai imaginées sont réelles ou pas.
Je me suis confiée un jour à un ami qui m’a conseillé d’avoir un cahier prêt de mon lit. Et du coup quand ça arrive, je le note. Ça me permait de me rendormir, mon cerveau sait que je ne vais pas oublier. Et le lendemain,
J’ai la possibilité de comprendre ce qui me stress réellement.
Merci Carole pour ton commentaire.
J’adore les carnets. J’en ai partout. Noter nos préoccupations sert vraiment de décharge émotionnelle, ça libère l’esprit.
Le pouvoir de l’écriture est vraiment très grand. Il permet de creuser là où ça bloque pour construire notre vie rêvée.